FAIRE L’AMOUR… SANS MÊME SE TOUCHER ? (Ça va vous surprendre)

Faire l’amour, chaque jour Il y a mille manières de faire l’amour. Mille façons de se donner, de se toucher, de se dire « je t’aime » sans jamais prononcer les mots. Et pourtant, nous réduisons trop souvent cet acte à un simple échange de corps, comme si l’amour n’était qu’un feu qui s’allume dans l’ombre, puis s’éteint avec le jour. Mais l’amour vrai ne commence pas au creux d’un lit. Il commence bien avant. Il commence dans les silences partagés, dans les gestes simples, dans les riens qui disent tout.

Faire l’amour, c’est d’abord le regard du matin. Celui que l’on pose sur l’autre avant même que le monde ne s’éveille, quand les paupières se soulèvent à peine et que le sourire naît, encore timide, encore nu. C’est la main qui effleure le bras en passant, le baiser volé sur une tempe, le « bonjour » murmuré comme une prière. C’est apporter un café au lit, non pas par devoir, mais par envie — parce qu’on a pensé à lui avant même de penser à soi. C’est chanter une vieille chanson d’amour, faux, maladroit, les yeux rivés sur l’autre, juste pour le voir sourire, juste pour entendre son rire.

Faire l’amour, c’est aussi ces instants volés : un clin d’œil dans le miroir de la salle de bain, pendant qu’il se rase et qu’elle se maquille. Un geste tendre, inattendu — un doigt qui caresse une nuque, une épaule qui frôle une hanche. Un baiser donné sans raison, sans attente, simplement parce que l’autre est là, vivant, présent, et que ce simple fait est un miracle.

Faire l’amour, c’est écouter. Vraiment écouter. Demander : « Comment s’est passée ta nuit ? » et attendre la réponse, même si elle parle de rêves oubliés ou de sommeil agité. C’est prendre le temps, avant que la journée ne nous emporte, de se regarder comme si on se retrouvait après une longue absence. De se parler sans urgence, sans distraction, comme si le monde pouvait attendre.

Faire l’amour, c’est accompagner l’autre jusqu’à la porte, le matin, et lui dire : « Passe une belle journée », pas par habitude, mais comme une bénédiction. C’est le suivre des yeux, de la fenêtre, jusqu’à ce qu’il disparaisse au coin de la rue, et lui faire un signe — un simple mouvement de la main — comme un fil invisible tendu entre deux cœurs.

Faire l’amour, c’est aussi un appel inattendu en plein milieu de l’après-midi. Pas pour une raison urgente, pas pour parler du dîner. Juste pour dire : « Je pense à toi. » Ou rien du tout. Juste entendre sa voix, comme on écoute un souffle familier, une mélodie intime.

Faire l’amour, c’est surprendre. Offrir une fleur sans occasion, écrire un mot doux sur un miroir, laisser une lettre dans la poche de son manteau. C’est donner sans compter, aimer sans exiger. Parce que l’amour, lorsqu’il est pur, ne cherche pas à recevoir — il cherche à exister.

Faire l’amour, c’est aussi savoir s’effacer. Laisser l’autre respirer, grandir, vivre pour lui-même. C’est aimer sans étouffer, sans dépendre. C’est dire : « Va, vis ta vie », tout en sachant que, quoi qu’il arrive, ton cœur battra toujours à l’unisson du sien. C’est comprendre que l’amour ne se mesure pas en kilomètres, mais en battements d’âme. Qu’il peut traverser les distances, les silences, les absences — parce qu’il est fait de ce qui ne se voit pas, mais se ressent.

Faire l’amour, parfois, c’est simplement fermer les yeux et penser à l’autre. Une seconde. Une minute. Un souffle. Et sentir, dans la poitrine, cette chaleur douce, cette présence invisible, comme une prière muette adressée à l’univers.

Faire l’amour, c’est aussi le retour. Le soir. Le regard qui se cherche dans l’entrée. L’étreinte qui dit : « Tu m’as manqué. » Les questions simples : « Et toi, ta journée ? Raconte-moi. » Pas pour politesse, mais pour se reconnecter, se retrouver, se reconnaître.

Car faire l’amour, ce n’est pas seulement un acte. C’est un état. Une manière d’être ensemble, même dans le silence. Une présence constante, faite de regards, de gestes, de patience, de tendresse. C’est une alchimie lente, quotidienne, infinie.

Faire l’amour, ce n’est pas d’abord de corps à corps. C’est d’âme à âme. Et quand les corps s’unissent enfin, ce n’est que l’écho, le reflet, la consécration de tout ce qui s’est dit, sans mots, depuis le matin.

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